Tout est définitivement noir dans ce classique écrit en 1941 :
Noir comme le destin de ces enfants qui sont achetés à leur famille et qui quittent leur montagne natale pour travailler comme ramoneur à Milan,
Noir comme la suie qui leur colle à la peau et brûle leurs poumons,
Noir comme cette vie qui n’est que lutte contre la faim, les coups et l’injustice,
Noir enfin comme les illustrations à l’encre et à la plume qui accentuent le côté tragique.
Et pourtant, quelques touches d’espoir rendent ce récit supportable et même attachant : l’amour de Giorgio pour ses parents, l’amitié avec ses compagnons ramoneurs (ses « frères noirs » ), la gentillesse d’un médecin qui va l’aider à sortir de l’enfer…
Entre le roman et la bande dessinée (les illustrations sont très nombreuses) cet ouvrage est impressionnant. De la même veine que « Oliver Twist » ou « Sans Famille », il rend inoubliable le sort des petits ramoneurs italiens au 19ème siècle.
