Jeune journaliste londonienne embauchée depuis peu, Lesley McInley doit remplacer au pied levé la responsable de la rubrique arts et se rendre à Venise pour y interviewer le violoniste Paolo Levi. Une seule recommandation lui a été faite, avec insistance : « ne pas poser au musicien la question Mozart ». Lesley ne comprend pas le moins du monde ce que signifie cette mise en garde’Mais devant sa franchise et sa gentillesse, Paolo Levi va enfin livrer son secret, un lourd secret qui jusqu’alors l’empêcha d’interpréter le compositeur W.A. Mozart.
Michael Morpurgo aborde avec justesse et émotion le destin de ces prisonniers de guerre appelés à jouer de la musique dans des conditions dramatiques.
Superbement illustré par les aquarelles de Michael Foreman sur le thème de Venise, ce magnifique récit retrace à travers la musique, fil conducteur de l’ouvrage, un pan terrible de notre histoire, celui de la seconde guerre mondiale. Le texte est pur, fort mais aussi rempli d’espoir.
Ce livre est une « pépite » comme la littérature enfantine en publie parfois, loin des produits commerciaux. Ici, place à l’écriture, à l’histoire, à la musique, à la peinture. Le thème des camps de concentration est abordé avec beaucoup de retenue par l’auteur, Michael Morpurgo : aucun jugement, simplement des faits qui parlent d’eux-mêmes, à peine suggérés ; et des sentiments décrits avec beaucoup de justesse. Un récit soutenu par les dessins aquarellés de Michael Foreman, dans lesquels l’eau mêlée à la peinture atténue la violence de la réalité, tandis que les dégradés de couleurs témoignent de l’atmosphère.
Un livre tout en délicatesse, dont on se souvient !
