Chez les Ostergrimm, on est tonnelier de père en fils. Que ça plaise ou que ça ne plaise pas. C’est donc le ventre tordu par l’appréhension que Tillmann, le fils de la famille, dont pas un cheveu ne songe à succéder à son père à la tête de la fabrique, ose un soir aborder ce dernier face à face : il ne prendra pas sa suite.
La réaction explosive du pater familias autoritaire et sanguin ne se fait pas attendre : Tillmann est chassé de chez lui, le désespoir au coeur.
Sans protection, ce jeune garçon de quinze ans est bien vite la proie d’un beau-parleur qui veut l’engager dans son cirque… D’autant que Tillmann (qui l’ignorait jusqu’alors), possède un don extraordinaire, unique, même, qui pourrait faire gagner gros à qui saurait l’exploiter. Le piège est tendu.
Une histoire « initiatique » très réussie, dans laquelle, au gré des circonstances et des épreuves, un jeune homme trempe son caractère et découvre la vie.
Chez lui Tillmann s’étiole, coincé entre un père envahissant, une mère transparente et une petite soeur impérieuse. Il lui faudra, malgré lui, rompre un temps avec sa famille pour laisser sa personnalité s’épanouir… Les retrouvailles n’en seront que plus belles !
Comme d’habitude, l’écriture du talentueux Mourlevat est soignée, drôle, pleine d’émotions, de trouvailles cocasses, de héros attachants pas franchement banals : du bon temps en perspective !
PS : Une petite surprise typographique amusante.
