Adolescent solitaire, passionné de lecture et de peinture, Peter achète un livre sur le peintre flamand Joachim Patinir, mort en 1524, et découvre avec fascination son tableau « Saint Christophe portant l’enfant Jésus » : pourquoi ce cadavre avec un bout de papier glissé dans la ceinture, figure t-il en arrière-plan ? Pourquoi cet incendie dans la ville au loin ? Et ces bateaux entrés en collision dans le port ? Peu à peu obsédé par l’idée de résoudre ces mystères, Peter n’a qu’une solution : trouver le moyen d’entrer à l’intérieur du tableau.
Si l’on accepte le procédé qui s’apparente aux jeux virtuels familiers des adolescents, on prend beaucoup de plaisir et d’intérêt à pénétrer à la suite de Peter dans un tableau existant (exposé au Musée de l’Escurial à Madrid), pour une enquête bien menée, enrichie de détails historiques (notice bibliographique en fin de volume). Le tableau et ses détails sont reproduits en couleur au début du roman, ce qui est essentiel pour la compréhension de l’histoire, l’écriture est soignée. Néanmoins l’épilogue est abrupt… et pas très gai.
