Par votre don, soutenez notre travail

2012

collection « Grands Formats »

440 pages

13′

❤️ Titanic : L’instinct de vie

Trois ans après sa mise en chantier, quatre jours après son appareillage triomphal du port de Southampton, en ce quatorze avril mille neuf cent douze le prestigieux paquebot Titanic fend les eaux glacées de l’Atlantique Nord.
Cap à l’Ouest, destination New York. A bord, après une agréable soirée de danse et de musique, bien des passagers ont rejoint leur cabine. Il est bientôt minuit, la mer est d’huile, la nuit très sombre. La température a brusquement chuté de plusieurs degrés, annonçant l’entrée du navire dans une zone dangereuse de glaces dérivantes. C’est alors que retentit le cri affolé de la vigie :  » Iceberg, droit devant ! « . Malgré les manoeuvres immédiates de l’équipage, le Titanic est éventré en plusieurs endroits, sous la ligne de flottaison. L’eau furieuse s’engouffre aussitôt dans la coque à raison de plusieurs tonnes à la seconde.
Comment imaginer que le plus beau fleuron de la White Star Line, le plus moderne des transatlantiques, le Titanic -dit aussi l’insubmersible- va disparaître dans les flots noirs en deux heures de temps, entraînant avec lui des centaines et des centaines de passagers ?

Avec la commémoration de son centenaire, le naufrage du Titanic, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, a encore fait couler beaucoup d’encre. Le livre que voici est une véritable mine, dans une version adaptée à la jeunesse : une sorte de docu-fiction avec personnages et faits réels mais dialogues inventés pour l’intérêt du roman. L’auteur a manifestement accompli un minutieux travail de documentation, qu’il s’agisse de la description de ce formidable navire « nouvelle génération », de l’évocation de la vie à bord selon que l’on voyageait en première, deuxième ou troisième classe et de la très grande diversité de population qui y avait embarqué.
Le récit du naufrage lui-même est saisissant, poignant, raconté sur la base des souvenirs des survivants, de même que le sauvetage extraordinaire au petit matin par le Carpathia d’environ sept cents personnes’sur deux mille deux cents que transportait le Titanic.
Mais tout ceci ne serait qu’un roman-catastrophe haletant et un peu voyeur (la mort annoncée de centaines de gens) si Bernard Marck n’y avait ajouté une profonde dimension humaine. Cette aventure est aussi celle de l’intelligence des ingénieurs, du savoir-faire des chantiers navals, de la compétence du personnel de bord (mécaniciens, équipage, maîtres d’hôtel’) et de son dévouement. On lit ici la grandeur d’âme de beaucoup, personnel ou passagers, leur courage, leur abnégation et l’on comprend que si l’erreur et les fautes sont humaines, les leçons d’un tel drame doivent néanmoins être tirées : « Ne jamais se reposer sur ses lauriers, rester vigilant, sous peine de voir les négligences s’enchaîner et conduire à la catastrophe. ».
Merci à l’auteur d’être aussi respectueux de la mémoire de toutes ces personnes.