On l’a bien prévenu, Indalicio, à bord du Santa Rosa comme sur tous les navires, un mousse a le droit de se taire et le devoir d’accepter les corvées sans broncher. De servir d’exutoire à la hargne de certains, aussi. C’est à ce prix qu’il apprendra son métier de marin. De toute façon, le jeune garçon n’a pas le choix et embarque avec sa chère guitare sur le trois mâts chilien pour sa première expédition : une aventure !
Il se lit d’amitié avec Mario, mais malgré sa gaîté et ses efforts pour gagner l’estime de l’équipage, Inda réalise que certains, parmi les matelots, sont décidés à lui mener la vie dure. C’est alors qu’une maladie inconnue fauche les marins les uns après les autres, enflammant la tension sur le bateau… Inda assiste, horrifié, à un premier meurtre : la traversée vire au cauchemar.
Ce bon petit roman fait découvrir l’aventure que représente une traversée en mer au début du siècle dernier. L’atmosphère est vivante, le vent souffle aux oreilles tout en haut du grand mât ! L’auteur a soigné le personnage du héros : enthousiaste, de bonne volonté, combatif quand il le faut, sociable, courageux’ C’est à la solide éducation que lui ont donnée ses parents et le Padre Francisco (curé de sa paroisse) qu’Indalicio doit de survivre aux épreuves innombrables qui jalonnent le récit. Parfait pour occuper un voyage un peu long.
