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novembre 2016

224 pages

22 euros

imprimé en France

Le fou de New-York

Francisco, jeune artiste américain en pleine déchéance, a perdu toute mémoire de son identité personnelle. Privé de repères, il rencontre au hasard de sa désespérance un géant débonnaire et généreux, Billy, qui décide de le prendre sous sa protection. Ce duo atypique part dans une quête complexe, sur les traces des traumatismes vécus par Francisco, à l’origine de son amnésie.

Il y a toujours l’espérance, semble dire Mikael O’Brien, l’auteur bien connu du Père Elijah, à travers ce roman singulier, inclassable, qui nous emmène dans les coins reculés du l’âme humaine. Il y a toujours, suggère l’auteur, une petite lueur à laquelle se raccrocher, lorsque l’on est confronté à l’expérience de l’épreuve humaine, de la chute, de la tentation de tout lâcher.

Pour illustrer cette conviction, Michael O’Brien prend pour décor le New York des années 2000, profondément traumatisé par les attentats du World Trade Center et devenu l’exemple d’une cité promouvant l’hédonisme, l’individualisme et l’indifférence. C’est en fait cet esprit du monde que Francisco affronte, à travers sa propre quête, celle d’une douloureuse histoire personnelle, qui prend peu à peu la forme d’un chemin de rédemption.

Le texte peut surprendre ou déconcerter par une trame syncopée et un style parfois heurté. Le lecteur est en fait invité à entrer dans le récit à travers les réflexions, sans filtre ni distance, d’un personnage principal, narrateur amnésique en quête de sens. Ce parti pris de l’auteur n’est pas dénué d’une certaine poésie mais rend exigeante la lecture de ce roman atypique.