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janvier 2021

496 pages

17 euros

imprimé en France

❤️ La Lumière dans les combles

Stefania Podgorska a 18 ans pendant l’Occupation. Jeune catholique polonaise, elle a vécu avant-guerre des années de grand bonheur dans la boutique et au sein de la famille juive des Diamant qui l’a accueillie comme une fille de plus, à partir de 1936, à Przemysl. Quand la Pologne bascule dans l’horreur et que les juifs sont enfermés dans le ghetto avant de partir par wagons dans les camps, Stefania décide de les aider tant qu’elle le peut, au risque de sa vie car, aux yeux des Nazis, aider les Juifs est aussi criminel que de l’être soi-même.

En 1942, le ghetto est fermé, vidé des juifs qui y survivaient. Les convois vers les camps et les assassinats redoublent. Stefania ne peut donc plus passer de la nourriture clandestinement. Certains de ses amis réussissent miraculeusement à fuir. Elle décide alors de les cacher dans une soupente du petit logement qu’elle partage avec sa sœur Helena. Cette petite soeur qu’elle protège maternellement depuis qu’elle l’a retrouvée seule, battue par un voisin, dans les décombres de la ferme familiale.

Peu à peu, le nombre de ses protégés dont la survie ne dépend que d’elle, de son travail harassant à l’usine, de ses soins pour trouver de quoi manger et se soigner, atteint le chiffre de treize. Treize juifs cachés dans le grenier, séparés par la mince cloison d’une chambre que Stefania est obligée de céder à deux infirmières nazies frivoles et dures… La vie de tous ne tient qu’à un fil. A la merci d’une dénonciation ou d’une indiscrétion, Stefania tient le coup et ne désespère jamais. Est-ce grâce à la prière de demande qu’elle lance au Ciel dans les pires dangers ? Dotée d’un courage exemplaire, d’une débrouillardise et d’un culot incroyables, elle force l’admiration.

Basé sur l‘histoire vraie de Stefania Podgorska, ce roman transforme le lecteur, qui en ressort plus fort et plus lucide sur la monstruosité du nazisme, admiratif du courage de cette jeune fille. Des scènes violentes et cruelles, comme l’expérimentation gynécologique faite par des médecins SS sur la jeune Stefania, nécessitent de la maturité. 15 ans est un grand minimum.

Le dossier biographique et les photos, les témoignages de reconnaissance, en font une héroïne exemplaire que l’on n’oublie pas.

Ces 500 pages d’action et de récit à la première personne vibrent de vérité, parfois émouvantes, toujours pleines de suspense car la peur transpire à chaque page.

La traduction de Diane Ménard y est sans doute pour beaucoup, fidèle à ce que Sharon Cameron a voulu livrer, tout entière absorbée par ce destin qui est venu sous sa plume comme une évidence.