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février 2022

40 pages

17 euros

Le printemps d’Aubaka

Sous le prétexte d’une fausse menace, un mauvais roi transforme un royaume aimable en état totalitaire. Par peur, ses sujets s’enferment chez eux, protégés par un rempart inexpugnable qui encercle la ville.

Visuellement, le mélange de vêtements contemporains et d’uniformes désuets, dans les illustrations, envoie le message qu’une transformation en une dictature totalitaire est intemporelle, même si les soldats ont quelque chose de balkanique avec leurs grandes moustaches. Mais cela participe à l’atmosphère du conte.

Celui-ci rappelle que le thème du peuple manipulé par la menace de forces hostiles a beaucoup servi au cours de l’histoire. Il renvoie au national-socialisme et au communisme avec le rideau de fer ou celui de bambou. Mais, n’est-il pas transposable aussi à l’épisode d’une épidémie qui a enfermé les gens dans leur maison ?
La libération de la ville, à la fin du conte, grâce au courage d’un seul homme qui dit simplement la vérité peut faire penser à un Soljenitsyne et à d’autres personnages historiques prophétiques.

Cet album qui peut être lu au premier ou au second degré a une vraie force symbolique.
A partir de 10 ans pour en saisir la portée.