Au fil de chapitres courts, le livre alterne entre le point de vue de Peter, qui fugue et se lance dans une longue et dangereuse marche pour retrouver son compagnon, et celui de Pax, désorienté par l’absence soudaine de « son garçon », vulnérable en tant qu’animal apprivoisé dans cette nature hostile et menacée par la guerre et ses atrocités.
Ces deux cheminements, riches en rebondissements et en suspense, donnent à l’enfant et à l’animal la possibilité de se connaître et de se surpasser.
Pour Peter, l’épreuve sollicite son courage, sa patience que l’ancienne femme-soldat Vola, mutilée dans son corps et dans son âme, lui apprend tout en le guérissant.
Pour Pax, découvrir la vie sauvage, survivre et se lier à ses semblables, teste son attachement et son dévouement envers le petit garçon.
Comme les deux héros, le lecteur est porté par l’espoir de retrouvailles.
C’est un roman d’aventure poignant, qui amène à réfléchir sur la violence des hommes, la guerre et ses conséquences ; sans porter de jugement, sans défaitisme ni complaisance, les ravages sur les esprits sont analysés de façon lucide et la réflexion amène à un message humaniste et positif .
C’est aussi une histoire émouvante et tendre de profonde amitié entre un enfant de 12 ans et un animal. Enfin c’est un merveilleux récit d’amitié animale : l’auteur qui a beaucoup appris sur la vie des renards, en les faisant parler dans son livre, nous donne parfois l’impression d’être l’un d’entre eux.
Une lecture dynamique donnée par l’interaction des univers parallèles de l’enfant et de l’animal et, à noter, une traduction de l’anglais (US) de qualité !
